Islande, 18ème siècle.
Après Gens Indépendants/Independent People, je me suis plongée dans cet autre "roman culte" d'Halldor Laxness, auteur islandais prix Nobel de littérature 1955, souvent présenté comme un "classique incontournable" de la culture locale.
Le livre constitue une sorte de boucle et fait porter l'emphase sur un personnage différent dans chacune des trois parties qui le constituent :
- Dans La Cloche d'Islande / Iceland's Bell, on suit d'abord le sort de Jon Hreggvidsson, paysan islandais misérable, condamné à mort pour meurtre, qui se retrouve à errer sur les routes de Hollande et du Danemark afin de quémander une audiance auprès du roi du Danemark et demander sa grâce,
- Dans La Vierge Claire / The Fair Maiden, on découvre Snaefrid, la beauté elfique qui le libéra, fille du magistrat qui le condamna, trahie par l'amour de sa vie (Arnas Arnaeus), finalement mariée contre l'avis de sa famille à un fils de famille ivrogne pathétique dilapidant son héritage et avec lequel elle entretien d'étranges rapports,
- En passant à L'Incendie de Copenhague / Fire in Copenhague, on termine enfin par Arnas Arnaeus* qui préféra se consacrer à sa quête des livres plutôt que de répondre à son amour pour Snaefrid, érudit collectionneur de manuscrits sur l'Islande qui viennent enrichir sa bibliothèque de Copenhague, la puissance danoise dominant alors l'Islande, une île exploitée sans scrupules et en laissant ses habitants vivre dans une misère crasse en situation de quasi-esclavage.
(*inspiré d'un personnage réel, Arni Magnisson).
L'écriture n'est pas toujours facile avec des formules quelques fois désuètes et, malgré des aspects tragico-comiques, l'histoire se révèle déroutante et parfois compliquée à suivre si bien que j'ai eu du mal à y entrer sans être sûre d'y être totalement parvenu.
Il ne ressort pas moins de cette lecture une impression forte marquée par un sentiment de fierté nationale alimentée par une tradition littéraire et parlementaire anciennes faisant fi de la domination continentale qui en prend pour son grade. Les personnages principaux ne sont pas particulièrement sympathiques ou lisibles / compréhensibles, leur psychologie nous échappant parfois alors qu'ils sont entourés d'individus pas toujours des plus plaisants, parfois amusants, bigots, roublards, saoulards ou incultes, bref, une galerie de portraits cocasses.
Un peu ardu mais une tranche de culture islandaise importante.
Titre français : La cloche d'Islande
Titre anglais : Iceland's Bell
Auteur : Halldor Laxness
Première édition : 1943
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