mardi 4 février 2020

L'américaine de Catherine Bardon

Après Les Déracinés, voici L'américaine de Catherine Bardon. Surfant sans doute sur la vague du succès du premier livre qui m'avait beaucoup intéressé, l'auteur nous emmène cette fois sur les traces de Ruth, la fille d'Alma et Wilhelm Rosenheck, réfugiés en République Dominicaine où ils avaient reconstruit leur vie après avoir fuit l'Autriche et la Shoa. Bouleversée par la mort de son père, la jeune femme a abandonné ses études d'infirmière pour le journalisme et quitte son paradis natal pour New York où l'attendent sa tante Myriam, son oncle Aaron et son cousin Nathan qui l'accueillent comme leur fille/ leur soeur. On suit donc la vie cossue de Ruth dans l'Amérique du début des années 60 et ses états d'âmes qui n'en finissent pas, ses excursions vers Israël, et aussi l'écho de l'actualité de la République Dominicaine au travers de la voix d'Almah.

Autant j'avais aimé Les déracinés, autant j'ai trouvé L'américaine sans aucun  intérêt, quelle déception !

Que ce soit l'écriture, la structure, l'histoire, les personnages, j'ai une impression de copie baclée, du vite fait mal fait, comme si l'auteur avait dressé une liste de sujets et de thèmes qu'elle voulait "placer" sans réussir à les "faire vivre" en les intégrant dans son histoire, donnant une narration finalement plus descriptive que romanesque ... Ça part un peu dans tous les sens, sans queue ni tête; l'écriture est poussive, pleine d'expressions toutes faites qui tombent à plat, agaçantes ; des anachronismes absurdes m'ont faits bondir à plusieurs reprises ; les personnages et leurs relations sont parfois d'une niaiserie confondante et surtout ce texte manque totalement de substance, superficiel et sans aucune profondeur dans son ensemble.

On comprendra que je n'ai pas du tout été sensible aux états d'âme de Ruth, enfant gâtée qui passe son temps à "ouvrir son cœur" avant de "savoir ce qu'il faut faire" dans sa quête initiatique. Ça n'arrive pas souvent mais je referme le livre et cette chronique avec humeur et même la sensation de m'être faite un peu escroquer par l'éditeur pour la perte de temps occasionnée. À oublier très vite.

Du même auteur, voir aussi :
Les déracinés

Titre : L'américaine 
Auteur : Catherine Darbon
Première édition : 2019

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