mercredi 16 août 2017

Un fils parfait de Mathieu Ménégaux



Daphné écrit à sa belle-mère Élise pour lui confier sa version de l'histoire qu'elle vient de vivre avec Maxime, son fils parfait, père de ses deux petites filles. En lui racontant tout, elle veut lui faire comprendre ce qui l'a mené à agir comme elle l'a fait :
Pour Daphné, la vie avec Maxime était un conte de fée jusqu'au jour où l'une de ses filles lui demande de ne plus partir en voyage comme elle le fait régulièrement pour le travail et que sa "peur du loup" laisse entrevoir le pire des crimes, celui d'un père incestueux sournoisement caché derrière une quasi-perfection. Une fois le doute installé, une spirale infernale se met en place, surtout lorsque Daphné panique et que le père sait parfaitement tirer les ficelles de ses relations et manipuler son entourage en préservant sa façade de respectabilité parfaite ... 

Ce roman est inspiré de faits réels et il est étayé d'éléments juridiques qui font froid dans le dos sur la qualification du crime "d'inceste" qui n'en était pas un dans la loi française au moment de l'écriture du livre. Les réactions de panique et la volonté de la mère d'agir seule sont bien mises en contexte pendant la lecture même si, a postériori, elles me laissent très dubitative [idem pour ce qui relève des deux pirouettes finales].
Globalement, un livre facile à lire mais qui a ses limites, efficace pour traiter d'un sujet particulièrement sensible et interpeller sur ce crime terrible "qui n'arrive pas qu'aux autres" et dans tous les milieux ainsi que sur les limites du système judiciaire français.*

Tiré du livre :
* "(...) en Europe un enfant de moins de dix-huit ans sur cinq est victime de violences sexuelles, dont 70% à 80% sont commises au sein de la sphère familiale". 

Titre original : Un fils parfait
Auteur : Mathieu Ménégaux
Première édition : 2017

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