lundi 2 avril 2018
Le livre des Baltimore / The Baltimore boys de Joël Dicker
Marcus Goldman, auteur à succès, s'est retranché en Floride pour se lancer dans l'écriture de son nouveau livre, un roman qui revisite son enfance et "le Drame" qui a marqué une rupture alors qu'il était jeune adulte, entre un passé de rêve au sein du "gang familial" des "Goldman" et l'écrivain qu'il est devenu aujourd'hui ; c'est le moment de liquider certaines affaires familiales et personnelles et de régler ses comptes avec les fantômes du passé. Lui, fils unique de la branche des "Goldman-de-Montclair", famille moyenne du New Jersey et le reste de la bande, les flamboyants cousins "Goldman-de-Baltimore", composé du chétif mais brillant Hiller et de son alter égo co-opté par la famille, Woody au grand coeur, ardant défenseur des faibles. Une admiration sans limite pour un oncle et une tante à qui tout réussi, des parents plutôt compréhensifs le confiant régulièrement à leur garde et Alexandra, une fille magnifique dont ils sont tous amoureux ... Des liens apparemment indissolubles marqués par la complicité et la fraternité, mais finalement tiraillés par la jalousie et une réalité pas tout à fait conforme aux perceptions, brisés par "le Drame" autour duquel tournent tous les chapitres du livre avant de nous y conduire ... enfin !
Bon alors ... après cette lecture, comment dire et traduire mon sentiment ?
D'abord, j'ai très longtemps hésité à ouvrir ce livre parce que j'avais lu La vérité sur l'affaire Québert qui avait circulé dans un de mes clubs de lectrices et que si j'en avais aimé la lecture à l'époque, je n'en ai finalement gardé que le souvenir d'un bouquin facile et agréable à lire dont je me suis empressée d'oublier l'histoire et les personnages, manquant d'un intérêt particulier qui m'aurait sans doute permis de les fixer.
Alors que Joël Dicker sort son troisième volume avec le personnage récurrent de Marcus Goldman [La disparition de Stéphanie Mailer] et que j'avais envie de lire quelque chose d'un peu plus "léger", j'ai quand même fini par me décider à ouvrir Le livre des Baltimore pour respecter l'ordre des parutions ... mais enchaîné après plusieurs lectures particulièrement fortes, l'ouvrage détonne trop alors qu'en ressort le même sentiment, celui d'un livre facile à lire avec une certaine compulsion à tourner les pages pour une histoire qui finalement n'a pas grand intérêt et dont je sais déjà qu'il ne restera bientôt pas grand-chose. Cette fois, le style et l'écriture m'ont également gênée avec quelques passages on ne peut plus convenus et gnan-gnans, une approche parfois simpliste et naïve et beaucoup de répétitions agaçantes avec sans arrêt "ce Drame" qui sert de pivot de référence pour des allers-retour dans le temps entre les différents chapitres, sans arrêt mentionné mais qui n'est pas dévoilé avant d'avoir lu plus des trois-quart du livre (on le sait ... on l'attend ... on prend le lecteur un peu pour un c...). Quant aux personnages, ça tourne parfois franchement à la caricature, surtout les "méchants" et au genre "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" pour les autres ...
Alors voila, sans doute vais-je être étiquetée "intello" mais dans mes petites classifications personnelles j'ai fini d'associer Joël Dicker à "la clique Musso et Levy", auteurs de best-sellers (on ne peut pas leur enlever ça), des livres "page-turner" (Je m'y laisse prendre si je tombe dedans) qui ne me satisfont pas parce qu'il ne m'en reste souvent pas grand chose une fois refermés, sinon cette impression de "vent" aux relents d'eau de rose. À lire pour ce qu'ils sont, en toute connaissance de cause, un divertissement en guise de courant d'air, idéal pour les vacances et ne pas se prendre la tête ...
Titre français : Le livre des Baltimore
Titre anglais : The Baltimore Boys
Auteur : Joël Dicker
Première édition : 2015
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